L'UNIVERS DE JEAN ANOUILH

Abstract

Un jour, un homme ou uno jouno fille se lo`vo parmi les hommes, asseiffo' d'absolu, refuse sa besegne do tous les jours, va diro non jusqu'au bout, pro'fo`ro le do'sespoir a` l'espoir, brave la mort dans l'absurdite' ou disparai'tre, e'est cela tout Io drame des ho'ros de joan Anouilh. I1 veut e'chappor, a` tout prix, a` la pauvrete', au passe' soufille', a` l'hypocrisio, a` coux qui vivont sans trop se soucier, a` ecux qui disent oui a` la vie dans la＾chete' ou faiblesse, a` coux qui jouent les corio'dies do tous les jours dans les monsonges, a` ceux enfin qui n'a pas de conscience de vivro. Tout seul, il se dresse contre le monde sans Dieu, sans salut pessible. L'amour est une seule gra＾ee, mais qui n'a pas de chance sur cette terre. L'homme est tout seul sans nul recours, sans aido dxto'rioure, et eette solitude exprine l'audace de combat entrepris, Lui soul est juge, lui seul doit mener son destin, en pleine censeienco, ploine authenticite'. Do co h?ros qui s'est condarne a tout ere'er lui-me＾me de ce qui pourrait le justifier, et qui rechercho, au milieu do l'absurdite', son destin et son salut, sort ine'vitablenentee refus du bonhour, refus de l'espoir qui est encero compronission avee le mondo pharisien, ot eo rofus, e'est le de'sospoir des he'ros de jean Anouilh. I1 faut dono se me'fior de l'espoir, du "salo espoir" qu'antigone s'e'crie. Tout ce qui vaut est diffici'c. ct tous le`s biens do ec monde sont faux et ils ne signifient qu'illusion la＾cche et facile. chacun des he'ese abandonno les me'diocrites, les se'signations, lesignations, les assoupissments, pour inventer un destin ou` il peut assumer entie`rement sa terrible et aussi absurde condition de l'homme. Tel est l'attitude des h?ros d'Anouilh, qui s'appelle, tanto＾t Antigene ou The're`so, tanto＾t Eurydice ou Jeannette, tanto＾t Frantz ou Marc... Anouilh met l'accent sur la lucidite' comme les e'crivains de son contemporatin, ses he'ros considement le chaos d'un monde absurde avec les yeux ouvorts, ils savent que l'univers est de'chire', et qu'il n'y a aueune rolation entre l'exigence humjaine et l'ambiance de l'homme, et que ce doito＾tre re'solu par l'homme qui sc bat avec la vie. I1 faut, d'unc facon ou d'une autro, se cogner, lutter, se battre. On paut lutter, du moins, lueidement, contre le flau du monde, me＾me s'il est impossible de l'o'liminer a` jamais de ce monde. Et cette lutte de "quand me＾me", ec combat "malgre' tout", rend l'homme tout l'honneur, donne a` l'homme la grandeur d'a＾me.